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Nyangshwe (Lac Inle) - Rangoon - Kyaiktiyo

Cette journée a été bien intense !

J’ai pu bien comprendre les transports birmans…

Après un lever bien matinal et un taxi partagé avec des hollandais forts antipathiques et stressés plus que de raison par les trois minutes de retard d’une des personnes du groupe (ou plutôt par le fait qu’ils allaient poireauter 57 minutes à se tourner les pouces dans un petit aéroport de province d’un pays en voie de développement au lieu de 60).

Heho, Heho, on attend le rafiot ! Heho, Heho, Tout en mourant de chaud ! Heho, Heho, Heho, Heho…
Nous voici donc arrivés à l’aéroport de Heho, petit aéroport avec néanmoins près de 4 compagnies différentes et entre 2 et 3 avions à hélice visibles sur le tarmac, ce qui est nettement plus grand que ce que j’avais pu voir aux Philippines par exemple. Il est intéressant de voir que les compagnies aériennes pratiquent ouvertement un tarif pour les birmans et un autre pour les étrangers, environ 40% plus élevé.

Après avoir pris la place de notre choix dans l’avion, et une petite heure de vol plus tard et nous voici à l’aéroport de Rangoon (10h30). Nous voulons y prendre un bus directement, car la station de bus en est proche, alors que le centre de la ville est à plus d’une heure de route à cette heure-là. Même si un agent d’une compagnie de bus à l’aéroport nous soutient que le prochain bus pour Kyaiktiyo, notre objectif du jour, ne part pas avant 17h, nous décidons d’aller tout de même voir de nos propres yeux à la station. En effet, à quoi bon prendre une heure pour aller en centre-ville, une autre pour acheter un billet, puis deux autres encore pour revenir à la station de bus, le tout dans le but de visiter un ou deux monuments secondaires (car j’ai déjà vu les principaux et Jessica repassera par Rangoon après mon départ) tout en portant sur le dos nos sacs de 15 kg ? Bien nous en a pris car nous trouvons un autobus qui part une heure après notre arrivée à la station !

Après 5 bonnes heures sur les cahots des routes birmanes, nous voici arrivés au pied de la montagne du rocher d’or. Nous marchons un peu pour trouver le moyen de transport suivant et arrivons à la gare des fameux « camions-taxis ». Ce sont des camions dont la remorque a été aménagée avec des bancs pouvant accueillir près de 30 personnes en théorie, et plus de 50 en pratique ! Il y a une douzaine d’embarcadères où les pèlerins se tassent pour monter. Malgré l’engouement des fidèles pour monter rapidement dans un camion, nous arrivons assez vite à nous glisser dans le camion de l’embarcadère numéro 8. Quand on juge que le camion ne pourra vraiment plus être rempli, nous partons pour une heure de montagnes russes ! Ils n’ont peut-être pas de parc Disneyland ici, mais les camions du Rocher d’or valent bien SpaceMountain ! Le chauffeur avance à toute allure dans les virages et les pentes de montagnes, pendant que le public crie, en ligne dans leur wagon, devant les sensations fortes apportées !

Nous marchons ensuite une grosse dizaine de minutes en suivant la foule de pèlerins. Je suis un peu inquiet car il est indiqué que les derniers camions pour la descente partent à 17h, alors que nous venons d’atteindre le sommet vers 17h30 ! Mais en voyant la foule de birmans, je ne m’inquiète pas en me disant qu’ils devront eux aussi bien redescendre ce soir.

En arrivant sur l’esplanade, nous voyons des milliers de birmans assis sur le sol, groupés par famille, qui pique-niquent sur des tapis tressés qu’ils ont eux-mêmes apportés et conférant au lieu une atmosphère particulière.

Le rocher d’or est un gros caillou de 3/4 mètres de haut, en équilibre au bord de la falaise. Les pèlerins viennent pieusement le recouvrir d’or (enfin, les hommes uniquement, cela va de soi, comme vous devriez commencer à comprendre). Il est censé reposer sur un cheveu du Bouddha. La force de trois hommes suffirait selon la légende à le faire basculer, mais j’espère que la légende se trompe car il y a en permanence une quinzaine d’hommes en train d’appuyer sur le rocher pour y apposer des feuilles d’or. Je me demande également si tout cet or ne peut pas finir par déséquilibrer le rocher ! (et aussi comment il est uniformément doré si les fidèles viennent tous apposer les feuilles d’or au même endroit…). Mais je crois que les réponses à cette dernière question s’expliquent en précisant que le rocher est rénové tous les ans en aout.

Pendant que je m’approche du rocher d’or au-delà de la limite autorisée aux femmes, Jessica garde nos sacs et essaie d’en savoir plus sur les pèlerins en discutant avec eux. Il ressort de la discussion qu’ils nous invitent à gouter leur nourriture, fort bonne, et qu’ils restent ici 3 jours à prier (en tout cas ils restent « trois », peut-être 3 heures, 3 mois ou 3 ans, mais nous choisissons de comprendre le plus vraisemblables). Cela explique en tout cas pourquoi ils ne sont pas pressés de redescendre. Nous décidons donc d’aller voir s’il y a encore des moyens de revenir au pied de la montagne malgré la nuit bien tombée, tout en sachant qu’en cas d’échec nous dormirons par terre au milieu des pèlerins, car le manque de sommeil espéré en vaut bien la chandelle (et que nous ne voulons pas payer des chambres à 100$ la nuit réservées aux touristes). Alors arrivés au parking des camions, on nous informe que le dernier véhicule est déjà reparti et nous confirme qu’il nous faudra passer la nuit au sommet. 10 minutes de recherche de solutions alternatives plus tard, un camion retardataire arrive, chargé des derniers fidèles de la journée. Bouddha soit loué ! Nous pouvons donc redescendre les montagnes russes de nuit (sans croiser un seul autre camion, ce qui prouve que nous sommes bien montés dans le dernier), ce qui nous permettra de partir tôt pour Hpa-An le lendemain !

Une bien belle journée qui nous a emmenés du lac Inle au pied Rocher d’or, après en avoir atteint le sommet !

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dernière mise à jour le 05/05/2014