Bienvenue dans les Landes !
Ou en Afrique ?
Iron Man !
Famille birmane
Rizières
Il fait assez sec !
Le rouge et le vert
Marcher, c'est fatiguant
Et ĉa fait devenir indienne, visiblement...
La pluie se dissipe avant le crépuscule
Nous rencontrons le matin Daw-u, notre guide pour les trois jours à venir afin d’atteindre le lac Inle, à trois jours de marche environ.
Il y a peu à décrire sur cette première journée, dont les activités et paysages défilent nécessairement moins rapidement quand nous nous déplaçons à pied plutôt qu’à vélo ou en voiture.
Toutefois, les scènes qui nous sont données de contempler sont vraiment belles. Nous démarrons par traverser quelques petits villages où les enfants, hésitants, décident de ne pas déverser leurs bassines d’eau sur nos têtes.
Assez vite, nous nous retrouvons dans une jolie forêt de grands pins, qui rappelle les Landes bordelaises et dont la fraîcheur relative est assez agréable.
Nous discutons avec notre guide qui étoffe notre vocabulaire birman : en plus de savoir dire « bonjour » et « merci » (et « sans porc ») nous pouvons désormais soutenir une conversation (-« ca va ? » -« très bien, et toi ? » -« très bien aussi ») !
Les landes se transforment peu à peu en paysage africain et me font penser à ce que j’avais observé en Ethiopie. Le rouge intense du sol contraste avec le vert vif des arbres et des cactus formant un beau paysage.
La marche en silence est également agréable, propice aux réflexions et à l’introspection. C’est calme et reposant. Cette interrogation de soi est néanmoins perturbée par une question plus terre à terre : « allons nous être atteints par cette pluie qui point au loin ? ». Alors qu’on pense passer entre les gouttes, nous sommes surpris par l’orage environ 30 minutes avant d’arriver dans le village final, avec notamment un gros éclair tombé à quelques dizaines de mètres de nous au maximum qui était assez impressionnant. Quand on pense au chemin de terre pentus et aux fleuves asséché que nous avons remontés, nous sommes assez heureux que la pluie n’arrive pas si tôt (même si je pense que je l’aurais entièrement évitée si j’avais marché seul ;), mais c’est une expérience folklorique intéressante et un sujet de discussion ainsi qu’une occupation de faire sécher ses vêtements une fois arrivés donc presque tant mieux finalement).
Les dix dernières minutes de marche font honneur au Water Festival et nous arrivons aussi trempés que si nous nous étions baignés tout habillés chez l’habitant qui doit nous héberger pour la nuit.
Nous montons à l’étage de cette maison en bambou, où nous sont offerts thé, pâtisserie et sourire que nous échangeons contre des bonbons que nous avions achetés pour la route. Le repas est vraiment bon, même si assez peu original dans son contenu (toujours du riz blanc avec une demi-douzaine de petits plats et salades classiques, qui diffèrent de la variété et de la profusion des plats originaux décrits dans les romans de George Orwell ou Amitav Ghosh – mais cela varie en qualité, et c’est ici très bon !).
Nous passons la nuit à même le sol, avec des couvertures qui sont les bienvenues puisque l’altitude et l’orage ont bien fait arriver un temps glacial d’au plus 28°C ! Les boules Quiès sont, à ma grande satisfaction, suffisantes pour limiter les cris de gecko et le bruit des oiseaux marchant sur le toit en tôle ondulée.
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dernière mise à jour le 05/05/2014