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Jour 9: Mandalay

-« Boum, Boum », on toque violemment à ma porte de bon matin.
-« gnnmmmnn » je réponds par le grognement de quelqu’un à moitié endormi.
Jessica ouvre donc la porte, une bouteille d’eau à la main, violant toutes les règles de notre pacte de non-agression matinal, et de non-prolifération des armes aqueuses, conclu la veille. Heureusement, j’étais bien réveillé, assis sur mon lit, un pistolet à eau chargé et armé dans les mains, dans le noir à attendre depuis 5 bonnes minutes. A peine a-t-elle poussé la porte qu’elle est donc trempée, ployant sous les salves liquides de la légitime défense et de la lutte contre les intrusions. Je suis content, elle n’est pas contente. Je suis très content ! :)

Aujourd’hui est donc le premier jour de Thingyan, la fête marquant le nouvel an birman, aussi appelée « water festival » par les européens. Durant toute la semaine, au Myanmar, mais aussi en Thaïlande, au Laos, au Cambodge ou dans quelques autres coins de la région, le pays est le théâtre d’une bataille d’eau nationale.

Je pense qu’il faudrait s’en inspirer et créer une bataille de polochon géante en France le 14 juillet ! Ça aurait de la gueule.

A Mandalay, à chaque coin de rue (et même en plein milieu des rues, sans coin), petits et grands attendent le passage des motos et des voitures avec des bassines d’eau, des pistolets ou même des tuyaux d’arrosage pour mouiller encore plus des conducteurs déjà totalement détrempés. Les piétons n’y coupent évidemment pas, et les birmans n’hésitent pas à nous canarder, puisque nous avons de quoi répliquer avec nos pistolets à eau. Il faut dire que c’est bien rafraichissant et qu’ils ont été plutôt inspirés de créer cette fête au mois d’avril, le plus chaud et le plus sec de l’année.

Des groupes de jeunes parcourent la ville sur des pickups, arrosant ce qu’ils peuvent sur leur passage. Aux abords du palais, des estrades ont été bâties, où de l’eau, directement pompée des douves, passe par des tuyaux d’arrosage pour arroser une foule amassée devant, dansant sur de la techno américaine assourdissante et remixée. Heureusement, j’avais été bien inspiré de prendre un sac étanche en France, car je ne savais pas au moment de partir que je vivrai le water festival, dont j’avais entendu parler mais dont j’ignorais les dates. Les rues sont si inondées, que les caniveaux deviennent des piscines marrons pour les enfants qui peuvent s’y baigner totalement et y plongent même la tête !


Ambiance du water festival

Après avoir bien profité de l’ambiance et cerné l’esprit de la fête, on profite de l’après-midi pour trouver un moyen d’atteindre notre prochaine destination malgré l’absence totale de bus et de trains durant la semaine (et donc trouver un taxi), puis pour prendre des forces avant le treck à venir. La petite sieste/séance de bouquinage dans les jardins de l’université de médecine de la ville est donc la bienvenue pour compenser l’agitation matinale.

Sur le chemin du retour, on voit les estrades qui envoient désormais de la mousse en plus de l’eau sur la foule. Après 5 jours à y danser, ils doivent être bien lessivés !

Nous trouvons un resto local sympathique et ouvert, qui doit rassembler environ tous les touristes de la ville (j’en compte presque 10 !), avec qui nous partageons nos expériences de voyages asiatiques.

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dernière mise à jour le 05/05/2014