Jour 7 : Mandalay

Je profite du Jetlag de Jessica (qui a fait un détour par les Etats-Unis puis un rapide crochet par la France entre le Vietnam et le Myanmar) pour imposer un départ à 7h30, finalement avancé à 7h par la jetlaguée…

Nous visitions la ville à vélo, en commençant par le palais de Mandalay. A l’entrée du palais, on nous distribue un pass valable pour toutes les visites de la ville, que Jessica arrive à perdre sur les 3 minutes qui séparent l’achat du pass et sa présentation, mais je rattraperai assez vite ce retard de bouletisme en perdant moi-même mes lunettes de soleil dans les 100 marches de la montée de la colline surplombant la ville une heure plus tard…). Le palais actuel est une reconstitution moderne de l’ancien palais qui a été détruit par les bombes durant la seconde guerre mondiale. Il est constitué d’une gigantesque enceinte, encerclée de douves, et abrite en son centre quelques bâtiments centraux reconstruits rapidement ; le reste de l’enceinte est occupé par des militaires et n’est donc évidemment pas autorisé aux visites de la part des étrangers ni même aux photographies. On en apprend un peu plus sur l’histoire du pays, et sur comment la chute de la monarchie a été précipitée par la femme du roi, qui ne voulait aucune espèce de compromis avec les anglais qui pourrait diminuer la puissance du roi sacré de Birmanie. Il faut dire que c’est cette même reine qui avait fait exécuter tous les cousins, frères, oncles ou autres concurrents potentiels de son maris afin d’assurer la pérennité de sa position (plus de 70 morts, mais heureusement, afin de ne pas faire couler le sang royal, les victimes étaient enroulées dans des tapis avant d’être battues à mort !)

La visite de la ville a continué avec l’escalade du Mandalay Hill, la colline surplombant la ville. Nous l’escaladons surtout en compagnie de Birmans. Il est 9h du matin, il fait déjà plus de 40°C et l’ascension, quoique rapide est fatigante. Le sommet permet d’avoir une bonne vue d’ensemble sur la ville et sur les monuments avoisinants, notamment un joli dédale de quelques centaines de petits stupa blancs de quelques mètres de haut, enfermant le « plus grand livre du monde » constitué de milliers de stèles recensant toutes les règles du bouddhisme.

La pause déjeuner est plus longue que d’habitude en raison de la chaleur et de la capacité de conversation de Jessica (un peu) supérieure à celle des mes guides touristiques que je commence à connaître sur le bout des ongles. Il est il est vrai de surcroit toujours agréable de se poser à l’ombre pour déguster une noix de coco lorsqu’il fait 40°C (et même lorsqu’il fait froid d’ailleurs, car c’est bon les noix de coco).

Je continue l’exploration de la ville seul, la chaleur et le vélo sans suspension ayant eu raison de ma compagnonne de voyage. J’en profite pour me balader en bordure du fleuve, au milieu d’échoppes en tout genre, et cède dans une rue qui vend quasi exclusivement des pistolets à eau, en prévision de la fête du nouvel an de la semaine à venir en achetant deux redoutables armes aqueuses pour se défendre contre les attaques à venir.

Je vois également beaucoup d’enfants qui travaillent, en portant des briques ou en triant du charbon ; certains feraient bien d’aller y faire un tour lorsqu’ils rechignent à faire leurs devoirs (moi le premier).

Je m’arrête également quelques minutes pour regarder une partie de Chinlon de bon niveau apparemment, avec un arbitre de chaise et une vingtaine de spectateurs. Il faut dire que les prouesses réalisées sont assez impressionnantes.

Quelques jolis coups de Chinlon

Nous allons ensuite dîner dans un petit stand de nourriture de rue, où on montre des brochettes avec le doigt, qui sont posées sur une vitre sale avant d’être heureusement bien grillées sur un feu fort donc sans danger excessif a priori.