Cette journée était une journée de transition, laissant le temps voyage, comme il est souvent nécessaire dans ce pays.
Nous avons donc voyagé en taxi durant près de 6 heures, seul moyen de transport disponible, pour atteindre Kalaw. Thingyan battait toujours son plain, et de nombreux barrages aqueux nous attendaient, tous les 10km environ. Certains étaient plus insistants que d’autres et demandaient une donation au chauffeur, qu’ils obtenaient de temps à autres. Cela ralentit la course, mais offre un carwash régulier.
Il était intéressant de noter que plus on s’éloignait de Mandalay, moins la musique sur laquelle se trémoussaient les danseurs détrempés était d’influence occidentale (mais ça restait globalement de la techno bien rythmée).
Il était également nécessaire de rester vigilant : si nous voulions ouvrir les fenêtres pour lutter contre la chaleur, il fallait les refermer à la vue d’assaillants aux bassines d’eau. Deux fois, nous avons réagi trop tard et reçu quelques goutes d’eau à travers la fenêtre pas encore close entièrement, ce qui était plus rafraichissant qu’agaçant.
Il est intéressant de voir à quel point la jeunesse est influencée par l’occident, et vraisemblablement plus que dans la majorité des autres pays d’Asie que j’ai pu visiter, et en tout cas bien plus que ce que je m’imaginais avant de visiter le Myanmar. Beaucoup arborent les maillots des équipes de football des championnats anglais, ont des cheveux décolorés ou teints en flashy, portent des accessoires de vêtements de rap (mais tout en restant élégants : il est frappant de voir à quel point les birmans ont toujours des vêtements propres et portent en très grande majorité des chemises, se distinguant ainsi de nombre de leurs voisins). La jeunesse donne l’impression d’être davantage rebelle que dans les autres pays asiatiques, comme si elle prenait absolument tout ce que le gouvernement l’autorise à prendre, et cherchait à se démarquer au maximum de cette junte en adoptant tout ce qui ne provient pas d’elle, dans la mesure du possible.
Une fois arrivés au village cible, et avoir déposé nos affaires dans le premier hôtel avec encore des chambres disponibles et bon marché trouvé, nous nous sommes baladés parmi les échoppes fermées de la ville, tout en évitant de se faire trop arroser, avec un succès mitigé (notamment à cause d’un fourbe birman qui m’a déversé l’intégralité d’une bassine d’eau bien froide dans la nuque après être arrivée silencieusement par derrière).
Nous sommes ensuite allé dîner dans un restaurant népalais qui n’avait à mon avis qu’une casserole en état de fonctionner, étant donnée la lenteur à laquelle les plats arrivaient, un à un, pour sustenter les 50 couverts de la salle !
Il faut se coucher tôt, nous partons demain à 8h pour marcher pendant 3 jours jusqu’au lac Inle.
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dernière mise à jour le 05/05/2014