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Jour 12 : Quelque part entre Kalaw et Nyangshwe

Au réveil, les quelque deux heures de soleil birman avaient déjà réussi à sécher nos vêtements.

Heureusement, car la matinée de marche a été intense. Nous avons marché parmi les élytres des termites et fourmis qui virevoltaient, enivrés par l’orage d’hier.

Il est amusant de voir comment les paysages peuvent changer en quelques kilomètres de marche : de la savane, aux Landes, en passant par une forêt dense ou des rizières où paissent les buffles. Le soleil s’est remis à cogner sur ces beaux paysages traversés. Jessica et son genou commencent un peu à flancher mais elle tient à peu près bon jusqu’au repas, qui est plus silencieux qu’à l’accoutumée en raison de la fatigue ressentie.

Le guide nous apprend à faire des bulles « de savon » à partir d’une plante puis nous reprenons la route.

Après une belle descente sur un sol accidenté sur le flanc d’une montagne nous laissant voir la plaine et le lac à l’horizon, le genou trop fraichement opéré de Jessica lance des premiers signaux d’alerte et elle chevauche donc la moto du frère du guide pour couper court aux deux dernières heures de marche, conformément à ce qui avait été établi à midi.

Je continue donc la route, délesté de mon sac, en compagnie du frère du guide pendant que Daw-U et Jessica rentrent au bercail, et en profite pour marcher d’un bon pas (6km/h) jusqu’à ce que la moto revienne. Comme il risque de pleuvoir et que marcher sous la pluie, de nuit, sur des chemins boueux, n’est pas ce qu’il y a de plus intéressant à faire (et que ça n’a pas l’air du tout de tenter notre guide), je rentre finalement aussi sur sa moto (ce n’est donc pas si mal de voyager avec une pleutre :) ). La conduite est sportive, il zigzague entre les mottes de terre, à côté d’un fleuve en contrebas et tout en téléphonant alors que je suis à l’arrière du scooter.

Nous finissons par marcher quelques centaines de mètres au milieu des champs de tomates plantés par le frère de Daw-U, puis il nous accueille chez lui pour la nuit.

C’est, comme de coutume, une grande maison sur pilotis, avec des petits chatons vraiment mignons qui me rappellent ceux que j’ai laissés à Paris.

Il nous présente à sa famille, et notamment sa belle-sœur, qui, âgée de 32 ans, est désormais trop vieille pour être mariée car elle ne pourra pas avoir d’enfants étant donné son âge avancé ( !). Il me propose donc de l’épouser, mais je peux aussi choisir sa nièce de 6 mois et attendre un peu (ce n’est jamais que la troisième proposition en moins de deux semaines…). Je me dis que je prendrais bien l’une puis l’autre lorsque la première ne pourra réellement plus tomber enceinte, mais finis par décliner poliment cette invitation.

Malgré la fin en moto, nous avons bien marché 50 km, ployant sans rompre sous un soleil torride et des sacs lourds, et méritons bien notre dernière nuit chez l’habitant, cette fois sous une moustiquaire, proximité avec le lac oblige.

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dernière mise à jour le 05/05/2014