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Jour 6 : Bagan-Mandalay

Je suis debout à 0450 pour un dernier lever de Soleil sur le temple Buleti. Même si on a conscience que cela était peut-être encore plus beau il y a 2 mois, il est difficile de s’en lasser et le paysage n’en reste pas moins magnifique.

Avant de prendre mon bus à 09h, je flâne de 06h30 à 07h30 dans le marché local, toujours grouillant comme je les aime. Je vois les processions des nonnes qui collectent un peu de riz à chaque commerçant pour les monastères, formant de longues processions rouges et roses dans les ruelles colorées. Lorsque le gouvernement prend des mesures néfastes (comme par exemple le changement de monnaie avec annulation immédiate des billets anciens), les moines peuvent entamer la grève de la tournée du bol de riz, et ne prient donc plus pour les ancêtres des membres extérieurs au clergé (et donc des membres du gouvernement), cela est en général assez efficace et fait ployer les dirigeants relativement rapidement.

Il est décidément vraiment agréable de profiter pleinement de la journée, déjà bien avancée à 08h ! Je ne comprends pas pourquoi certains touristes rechignent à se lever tôt. LE décalage horaire n’est pas uniquement sur les montres et horloges, mais est avant tout dans les habitudes de vie ! La Birmanie vit à l’heure solaire, et se lève donc beaucoup plus tôt. La vie commence avant 07h et la journée est donc bien entamée quand la plupart des européens émergent à 09h commandés par leurs montres. LA plupart grogne lorsqu’il faut se lever à 07h, mais si on leur avait dit que le décalage avec la France était de 6h30 au lieu de 04h30, ils se lèveraient au même moment de la journée sans sourciller ! Enfin bon, tant pis pour eux, ça me permet de mieux profiter de l’ambiance des marchés matinaux !

Après 4 belles journées à Bagan, je pars donc m’entasser dans un minibus pour rejoindre Mandalay. Je voulais le faire en bateau, car la croisière d’une journée vaut vraiment le coup, mais, alors qu’il y a 1 bateau par jour en haute saison (du 1er octobre au 31 mars), le fleuve s’assèche soudainement et les touristes se volatilisent du jour en lendemain en basse saison (1er avril au 30 septembre) si bien qu’il n’y a plus un seul bateau pour rallier ces deux villes. Nous sommes tassés à plus d’une trentaine dans un minibus vraiment rempli, avec nos bagages sur nous, ou sous le capot à côté du moteur pour ceux qui ont le plus de « chance », avec 2 autres français, un américain et le reste de birmans.

Le paysage qui défile est aride mais beau. Lorsqu’on traverse certains ponts, où passent des troupeaux de bœuf dans des « fleuves » complètement à sec où l’herbe a déjà bien poussé, je comprends que les bateaux soient annulés. Je perds la bataille pour la climatisation malgré mes argumentations expliquant qu’à 30 dans un mini van le plus important est de bien respirer et que donc bien ouvrir les fenêtres sera plus agréable que de respirer de l’air en boite trop froid (et me permettra accessoirement de prendre des photos sans reflets), mais malheureusement je n’arrive pas en convaincre assez ; heureusement, j’avais une écharpe avec moi.

Il est amusant de voir les coutumes locales, comme par exemple le montant du péage jeté en liquide par la fenêtre, sans même prendre le temps de s’arrêter au niveau de la barrière, mais en ayant naturellement fait signe auparavant au garde-barrière afin qu’il la relève !

Arrivés à la gare routière, à une dizaine de kilomètres du centre-ville, les Birmans descendent mes les étrangers ont le droit d’être déposés devant leur hôtel.

J’arrive donc dans une petite guesthouse de Mandalay, où la chaleur est encore plus écrasante qu’à Bagan (qui était déjà plus écrasante qu’à Rangoon où elle était déjà pas mal écrasante), et pars me balader dans la ville, en attendant l’arrivée d’une amie qui fait le tour de l’Asie et qui doit me rejoindre ici pour la fin de mon périple birman. Je me promène dans le quartier musulman et dans cette mégapole grouillante, étouffante, polluée, poussiéreuse mais animée et joyeuse. Les rues sont à angle droit et orientée selon les quatre points cardinaux : c’est une bonne nouvelle pour moi puisque c’est une condition nécessaire pour que je ne me perde pas (mais malheureusement pas suffisante…)

Je rentre à l’hôtel pendant que Jessica est arrivée puis nous allons dîner dans un restaurant birman qui sert comme usuellement une quantité de petits plats.

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dernière mise à jour le 05/05/2014