Jour 4 : Bagan

Ce matin, je me suis offert une grosse grasse matinée pour compenser de mes 48h sans sommeil et assez physiques malgré tout, et me suis donc levé à 8h30 !

Je commence ma journée en trichant et enfile un short sous mon longyi, car la qualité de la selle du vélo de location, la chaleur, le coton de la jupe et le manque d’habitude m’ont bien fait mal à « postérieuri ».

Après avoir avalé 5 beignets triangulaires à la patate t à l’oignon, 2 longs chichi et bu une tasse de thé pour la somme astronomique de 1700 Khyats, je repars à vélo me promener entre les temples, en allant un peu plus loin qu’hier.

Je m’arrête dans un atelier de fabrication de laque. Des artisans créent de magnifiques objets en plusieurs mois. L’objet est d’abord façonné en bambou, puis recouvert de plusieurs couche de laque (pate très fin étalée très finement), chaque couche devant reposer une dizaine de jours puis être polie avant d’appliquer la suivante ; les 7 à 20 couches nécessaires à la fabrication de l’objet nécessitent donc entre 2 mois et 1 an de travail ! Un fois la laque terminée, il reste à décorer l’objet. Des ouvrières forment donc des motifs à l’aide d’une petite pointe pour mettre à nu le bambou par endroits, avant de passer de la teinture rouge. Le procédé est ensuite répété avec du vert puis du jaune (les seules couleurs traditionnellement utilisées en Birmanie). Le résultat est impressionnant. La boutique offre des pièces allant du petit cendrier à la commode à 25000$ entièrement laquée !

Je continue ma visite dans le village des laqueurs par la pagode du village, où un vendeur tente de me convaincre d’acheter ses peintures qui sont « moins cher que chez Leclerc » (en français dans le texte !)

Je continue mon exploration de la ville en allant plus au sud, même si cela devient difficile puisque la roue avant de mon vélo est crevée. Je la fais regonfler tant bien que mal deux fois mais cela tient quelques dizaines de minutes tout au plus. Je suis donc en montée permanente. Je finis par arriver à un joli temple au bord de la rivière, où la foule est nombreuse. Cependant, à l’inverse des principaux temples les plus cotés, cette foule est locale. Les cars de touristes sont donc ici troqués contre des pick-up remplis de birmans, les touristes par de pieux pèlerins, les vendeurs de babioles par des étals de crevettes séchées ou d’oignons en vrac formant une atmosphère conviviale et joyeuse.

Je flâne ensuite entre les temples avec ma roue crevée avant de rejoindre un nouveau spot pour le coucher du soleil. Ces coucher de soleil ne sont pas si beau à cause de la saison, mais sont propices à des rassemblements de touristes observant le Soleil s’effacer tristement petit à petit en rougeoyant derrière les nuages quelques degrés au-dessus de l’horizon, dans une ambiance joviale.

Je rentre ensuite à l’hôtel où j’ai pu troquer ma chambre un peu trop luxueuse contre une plus sommaire, et surtout sans air conditionné qui ne sert à rien à part tomber malade et créer le besoin absurde de dormir avec une couverture pour se protéger de ce froid articule. Je suis finalement content de ne pas avoir de colocataire de chambre pour ne pas avoir à me battre pour se contenter d’un ventilateur :-) !