J’atterris à Ha Noi vers 1h, après m’être fait extorquer 20HKD pour 3 minute de motobike à la descente du bus de l’aéroport, je commence par explorer le temple du lak Hoan Kiem, ou se trouve l’ile de la tortue, c d’une tortue multicentenaire qui aurait protégé Ha Noi des invasions chinoises et un des 4 derniers exemplaires de son espèce (tortues à carapace molle géante). J’explore ensuite pendant quelques heures la vieille ville à pied. Même si quelques commerces sont fermes à cause du Têt, je retrouve l’ambiance grouillante des grandes métropoles d’Asie du Sud -Est, ou les rues sont un flot incessant de moto zigzaguant entre les piétons qui traversent petit à petit, dans une atmosphère caractéristique. Je visite des temples, regarde enfants et adultes jouer au badminton le long de l’avenue de Dien Bien Phu, me régalé de cuisine de rue lorsque les échoppes sont ouvertes et me fais refouler a l’entrée du Parc Ho Chi Minh, qui ferme tôt. J’en profite pour aller voir le spectacle de marionnettes sur l’eau de Ha Noi juste avant de sauter dans mon train. C’est un spectacle assez amusant et impressionnant, bien qu’assez touristique aujourd’hui. Des marionnettistes, à demi plongés dans l’eau, manipulent à l’aide de mécanismes complexes des marionnettes en bois articulées de l’autre cote du rideau, et relatent les contes et légendes classiques du Viet Nam. Je file ensuite à la gare derrière une moto avant de monter dans mon train de nuit pour Sapa.
A la descente du train, à 5h20 du matin, j’ai la bonne surprise de voir un homme avec une pancarte à mon nom pour m’emmener à l’auberge, luxe assez rare lorsqu’on paye 4$ la nuit ! Les excursions organisées par l’hôtel étant trop tardives, avec trop de monde, ou trop chères, je pars me balader seul au Nord de Sapa, muni d’une carte grossière des environs. Je marche alors 5 ou 6 heures au milieu des rizières et petits villages, m’arrêtant même un demi-heure pour jouer à essayer de faire des passes au pied avec l’espèce de truc en plume et plastique dont j’ai oublié le nom avec un groupe d’enfants du village. Je ne savais parfois pas avec exactitude ou je suis (souvent même), puisque j’avais démarré mon chemin a l’arrière d’une moto pour éviter de marcher le long d’une route goudronnée, mais ce n ;est pas très grave puisque dans le pire des cas il suffit de trouver une route praticable en moto et de monter à l’arrière de la première moto libre pour une poignée de Dong ; Je n’en aurai même pas besoin puisque j’arrive finalement à retrouver mon chemin et retourne a Sapa ville en milieu d’après-midi. Là, c’est plus touristique, on se fait (gentiment) agresser par des vendeuses locales pour acheter cartes postales, vêtements souvenirs, etc. J’arrive à me laisser convaincre par une guide de me faire guider le lendemain matin pour 300000D, la marche devant durer 4 à 5 h, et devant déjeuner dans un village.
À 8h30, ma guide est bien là. Nous partons donc vers le sud de Sapa. Elle marche d’un pas assez bon, surtout qu’elle est en sandales de plage en plastique, comme tous les Aurès guides, alors que les touristes sont en général en grosses chaussures de marche ou en basket (des « vraies » NorthFace achetées 15euros sur place quand j’ai vu l’état de mes chaussures h&m de base et de mes pieds après un jours dans les sentiers boueux et caillouteux pour ma part).Les paysages sont beaux, la sensation de savoir a peu près ou on va sans s’en préoccuper change d’hier, mais nous marchons d’un bon train et après a peine plus de 2h, nous sommes arrivés à destination. Je dois donc, un peu agri, payer ma guide et reprendre une moto pour Sapa. De là, après un déjeuner rapide au restaurant « Gerbera » (qui porte très mal son nom), je repars, seul cette fois, vers un parcours plus classique et plus touristique, a 2km au sud de la ville, ou je suis censé voir une cascade. Pour la première fois a Sapa, on me fait payer un droit d’entrée dans un village, ce qui n’augure rien de bon. Finalement, je ne trouve pas la cascade, mais bien qu’ayant suivi scrupuleusement la carte, je ne croise assez vite plus un seul touriste, puis plus un seul local, puis plus une seule maison sur le chemin que je suis. Je marche donc au milieu des rizières, truies suitées et familles de canard en liberté, buffles et autres chevaux. Je finis par arriver dans un village, ou je me fais escorter par trois gamins et un vélo, avant de repartir puisque l’heure tourne et que j’ai un train à prendre alors que je ne sais pas trop ou je suis. Je suis arrête au retour pendant 10 minutes par un chien de garde d’une maison devant laquelle je passais qui a grogne 10 minutes, me pétrifiant de peur, avant de daigner accepter magner la barre de céréales qui j’avais par miracle dans mon sac. Je marche le long de la route, suivant ma boussole porte-clefs et l’indication d’un villageois pour retourner a Sapa. Après une montée assez longue et éprouvante, je commence à avoir peur de ne pas rentrer à temps et cède donc à la première moto pour 2$ car je n’avais pas la moindre idée du temps qu’il me restait à marcher sous le soleil accablant. Après 500m de moto, je vois enfin le premier panneau « Sapa – 3km », tout en plat de surcroit, ce qui m’agace un peu. Je reviens donc à l’hôtel attendre le minibus pour la gare, et y croise 3 français, commerciaux en césure, qui ont réussi à se faire financer un tour du monde de 7 mois (Asie du SE, Australie et Amérique du Sud) a 80% en passant quelques jours par mois dans les lycées français pour « préparer les élèves aux entretiens d’embauche » et faire quelques études sur les habitudes des consommateurs de Dior dans les pays émergents ; inutile de préciser que je les jalouse ! Je prends donc le train pour retourner a Ha Noi.
Arrivé à 4h30 à Ha Noi, j’ai un peu de temps à tuer avant de trouver bus pour Cat Ba, dans la baie de Ha Long. Je marche donc de la gare vers le centre-ville, regarde le lever de Soleil sur le lac puis vais vois la dépouille de Ho Chi Min ; dommage, si j’avais su que la sécurité était si faible, j’aurais apporté mon stylo-camera pour braver l’interdit en le prenant en photo sans aucun problème ;). On passe vite d’avant la dépouille, devant qui il faut se taire absolument et beaucoup de Vietnamiens s’inclinent respectueusement. Après une visite rapide au parc attenant, montrant les anciennes demeures de ho Chi Minh et a son musée, je file pour Cat Ba. Je prends donc un premier bus pour Haiphong pendant 2h30, puis une moto pour un port local, au milieu d’une zone industrielle, ou j’arrive peu avant midi et apprends que le prochain bateau est à 14h ! Las et n’ayant d’autre choix, j’attends le bateau qui partira finalement à 13h10… De là, j’arrive a d’autre bout de l’ile de Cat Ba et dois monter dans un car qui devait faire un retour à vide. Arrive a Cat Ba plus tard que prévu, dans une ville déserte puisque tous les locaux sont partis « sur le continent » rejoindre leurs familles pour le Têt ou seuls une poignée de touristes se croisent. Je m’attendais à voir beaucoup de Vietnamiens voyager et emplir les lieux touristiques, a l’instar du nouvel an chinois en Chine, mais il semblerait que les Vietnamiens ne voyagent encore que très peu pour le tourisme. Je n’ai pas le temps de faire une activité organisée à cause de l’heure avancée et vais donc me baigner. Le paysage est assez similaire a HK, mais l’eau a bien 2 degrés de plus (17/18 vs 19/20), ça valait bien le déplacement !
Je pars avec asiaoutdoors, la seule agence recommandée par le LP ouverte, faire de l’escalade et du kayak dans la baie. Cela faisait quelques temps que je n’avais pas fait d’escalade, et avais oublié à quel point c’était dur. Ici, point de baudrier. Le bateau s’approche de la voie, ou s’agrippe au caillou, puis, dès que le bateau s’est éloigné, on essaie de monter. Ne pas être assuré du tout est une sensation vraiment assez étrange, et, bien que la chute soit sans grand danger, on sent tout de même une peur bien plus grande… Je monte à 7/8 mètres puis, me dis que pour une première c’est pas mal, d’autant que je commence à voir le sol d’assez loin, bien que ce soit de l’eau ! Je me laisse tomber dans l’eau froide à cause du soleil absent, et attends de reprendre. Les essais suivants seront finalement plus difficiles, les chaussons mouilles et les bras fatigues par les devers n’aidant pas. L’après-midi fut plus tranquille, puisque nous nous sommes balades en Kayak au milieu des pics karstiques et du silence.
Je suis reparti le matin, via un itinéraire plus simple qu’à l’aller. Un bateau partait en fait directement du bon endroit de Cat Ba et arrivait à 10 minutes à pied de la gare routière de Haiphong, ou les bus pour Ha Noi partent très régulièrement. Il faudra que je signale au LP que leur itinéraire qu’ils vantaient comme optimum ne l’était pas ! J’ai profité de l’après-midi a Ha Noi pour flâner dans la vieille ville et aller voir des pagodes un peu plus éloignées du centre que je n’avais pas eu le temps de voir lors de ma première journée. J’ai aussi visité le musée de l’histoire militaire du Viet Nam ; il était intéressant de voir la différence de traitement entre les tortures infligées aux Vietnamiens par les colons français et les photos des américains jouant aux échecs et souriant dans leurs cellules lorsqu’ils étaient captifs dans ces mêmes cellules quelques années plus tard… Je me suis envolé le soir pour Phnom Penh.
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dernière mise à jour le 20/04/2014