Jour 7 : Phnom Penh

Lorsqu’on voit les rues de Phnom Penh, on se rend compte qu’Ha Noi était bien calme ! Y traverser la rue requiert deux fois plus d’attention, mais il n’y a aucun danger si on va doucement sans mouvement brusque et en affichant clairement quand on avance, puisque les motocyclistes sont habitues. Je me suis donc promené a vélo dans la ville, au milieu d’une pollution et d’une poussière assez marquante. J’ai commencé par un petit déjeuner dans la rue, entoure de cambodgiens et ai mangé une espèce de viande grillée et du riz, puis ai continue avec une petite pagode à cote de l’auberge, dont l’architecture contraste fort avec les bâtiments alentour, comme souvent en Asie. J’ai continue avec les toits jaunes qui remontent (je mettrais bien l’adjectif architectural qui correspond mais ne le connais pas…) en visitant le palais royal. C’est un joli complexe de bâtiments à la décoration toujours époustouflante, malheureusement un peu gâche par le grand nombre de touristes.

Je me suis ensuite rendu dans un lieu tout aussi incontournable mais impressionnants pour des raisons plus sombres, le musée de la prison S-21 (Tuol Sleng Museum). J’étais bien évidemment au courant des massacres khmers rouges, mais dois bien avouer que j’avais oublié leur ampleur. En trois ans, les Khmer Rouges ont tué 3 millions de Cambodgiens, sur une population totale de 8 millions, décimant de surcroit en priorité les « élites », terme bien large puisqu’étaient « dangereux » tous ceux qui parlaient une langue étrangère, avaient fait des études, voire portaient des lunettes, ou ne se montraient pas parfaitement dociles devant un Khmer Rouge… Je ne sais pas comment le Cambodge a pu repartir de l’avant alors que les 40% « supérieurs » de sa population ont été massacres. J’ai vu les cellules, les instruments de torture, les photos des gardes (en général très jeunes, pour être plus facilement manipulables), et les photos des exécutes, tous précisément numérotes et répertoriés… Je n’avais jamais rien visite de la sorte et il faut dire qu’on en ressort vraiment touche. Comme si cela ne suffisait pas, j’ai enchaine avec les Killing Fields, endroit où les prisonniers étaient exécutes puisqu’ils n’étaient pas censés mourir en prison. Heureusement, entre les deux, j’ai eu droit à une séance de vélo entre les motos, sur une piste de terre pleine de nid de poule, a zigzaguer en klaxonnant tout le monde avec ma sonnette pendant une douzaine de kilomètres, pour me remettre en forme. La bas, c’est de nouveau plus « touristique », avec tous les étrangers venus en tuk-tuk. Il ne reste plus grand choses des bâtiments du camp, mais on peut suivre une visite virtuelle grâce à un audioguide très bien fait. Un arbre qui servait à exécuter les bébés en leur éclatant le crane contre le tronc ou un stupa avec des milliers de cranes de victimes déterres sont toutefois plus que terrifiants et on n’a pas besoin qu’il en reste plus…

J’ai fini ma journée le long du Mékong, sous le soleil couchant, à observer les locaux jouer au Sei ( ?, pas certain du nom, encore moins du nom khmer), qui m’ont semblé, sur l’échantillon observe en tout cas, bien plus forts que les Vietnamiens, et vraiment impressionnants. J’ai terminé la journée avec une petite balade en bateau sur le Mékong pour voir le coucher de soleil sur le palais royal, même si la pollution empêche les très beaux couchers lorsque le soleil est bas… Je suis ensuite allé manger quelques tarentules dans un resto sympathique de la ville (mais n’ai pas trouvé de tarentules à manger dans des restos très locaux :()

Jour 8 : bus Phnom Penh-Siem Reap

Je suis parti de bon matin en bus pour Siem Reap. Le voyage dure 7 bonnes heures et le paysages qui défile est intéressant et permet d’avoir un aperçu de la campagne cambodgienne. Je suis arrivé vers 16h à Siem Reap, et suis allé acheter mon billet pour les temples d’Angkor, valable le lendemain mais gratuit après 16h45, afin de voir le coucher de Soleil sur Angkor Wat. Le temple est vraiment majestueux. Persuade que le point de vue était bien meilleur avec un peu de hauteur, j’ai escalade quelques mètres d’un arbre du parc pour prendre mes photos. Je ne suis pas certain que le résultat soit meilleur qu’au sol, mais les touristes qui me regardaient alors que j’étais perche pensaient que c’était le cas, ce qui est après tout l’essentiel !

Jour 9 : temples d’Angkor

Lever : 5h10, en pleine nuit, dans l’espoir d’être un peu tranquille a Angkor et d’y voir le lever de Soleil, prévu à 6h30. Malheureusement, à 5h45, lorsque je suis arrivé devant Angkor Wat, il y avait apparemment plusieurs milliers d’autres personnes qui avaient eu la même idée, et il m’a fallu presque jouer des coudes pour n’échouer qu’au troisième rang du joli endroit pour faire les photos… Après une heure à prendre 1351 photos identiques, je suis ressorti, et enfourche mon vélo et suis parti visiter les autres temples, ayant peur de la foule que je voyais se précipiter à l’intérieur d’Angkor Wat. J’ai commencé ma visite par le temple de Ta Prohm, un temple abandonne qui a servi notamment au tournage de Tomb Rider (mais il est un peu réducteur de le limiter à cela, il a aussi servi à honorer des Dieux, dont la description est plus fiable dans Wikipédia ou n’importe quel guide…). Les racines gigantesques qui avancent faisant fi des murs et des pierres sont assez impressionnantes, mais il est de nouveau dommage que cela soit noir de monde à ce point. Cela me fait un peu penser à la grande muraille de Chine. C’est un édifice impressionnant mais assez dénature lorsqu’on regarde les sections les plus touristiques à Badaling ou Mutianyu, mais qui est incroyable dès qu’on n’y croise pas plus de 10 personnes dans la journée dans un calme absolu. Le souci c’est que si la grande muraille est peu ou prou aussi impressionnante a un endroit qu’a un autre, les seuls temples d’Angkor ou on peut espérer être tranquille sont en général des tas de 4 cailloux tout de même moins majestueux que les aimants a touristes… Je ne suis ensuite promené doucement entre les petits temples à l’est d’Angkor Wat, puis me suis dirigé vers le complexe d’Angkor Thom, une ville de 3 kilomètres carres ou se déroulait l’essentiel des activités du site. J’ai fini ma journée par le temple du Bayon, un joli temple, le centre d’Angkor Thom, religieux comme géographique, dont le haut des bâtiments représentent de paisibles tètes de bouddha.

Jour 10 : Angkor Wat

Un peu plus fatigué aujourd’hui, je me suis levé plus tard, vers 8h ; grosse grasse matinée donc. J’ai principalement visite Angkor Wat le matin, suivant les indications du LP et les trop nombreux guides pour glaner quelques informations supplémentaires. J’ai ensuite flâné l’après-midi à la recherche des temples moins fréquentés. L’ambiance change autour des ruines lorsqu’on entend les animaux de la jungle et le bruit des arbres au lieu des milliers de touristes !

Jour 11 : Village de pécheurs – dernier étage d’Angkor Wat

J’ai troqué la hier mon vélo de ville pour un vtt afin d’aller un peu plus loin de Siem Reap, voir un village de pêcheur flottant sur le lac Tonale Sap, au Sud. Après un parcours très agréable au milieu des villages (sans me perdre grâce à OpenMaps, une super App qui permet de télécharger des super cartes et de les utiliser hors ligne tout en se localisant a dessus). Mais une fois arrive au bout de la piste, les touristes sont guides vers un guichet, ou il faut de nouveau acheter un ticket, faire la queue, etc. Heureusement (pour moi, mais pas pour leur business model…), ils ne forcent pas les bateaux à être complets. Les touristes chinois remplissaient donc des bateaux entiers, tandis que d’autres groupes de touristes occupaient à 4, ou 2, voire 1 des bateaux d’une quinzaine de places. J’ai donc pu voir un village de pêcheur, avec un guide local sympathique. Pour revenir à Siem Reap, j’ai pris cette fois ci un chemin bien plus long, au milieu des champs et des pistes de terre rouge et sèche. Comme je suis rentre plus tôt que prévu, je suis retourné à Angkor Wat afin de monter tout en haut du palais, puisqu’il était ferme hier et que mon billet dure trois jours. Je suis parti le soir en bus de nuit pour Phnom Penh. Le bus est assez confortable, avec des fauteuils qui s’inclinent à 170 degrés.

Jour 12 : Phnom Penh

J’ai profité de mon dernier jour à Phnom Penh pur flâner encore un peu dans la ville, essayer quelques restaurant locaux, et visiter les quelques temples que je n’y avais pas vu, faire la sieste au Soleil a 30 degrés avant de me rendre vers 16h à l’aéroport pour retrouver HK et des températures inferieurs a 10 degrés, marquant l’hiver le plus froid depuis 10 ans…

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dernière mise à jour le 20/04/2014